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Chronique - Le Pacte d'Emma de Nine Gorman

mercredi 22 novembre 2017




Première chronique sur le blog, et déjà je sens que je ne vais pas forcément me faire des amis... Ce mois de novembre a été le lieu d'une prise de conscience de ma part : je devais me remettre à lire des choses qui me plaisent, que je choisis, et plus seulement mes livres de cours, si je ne voulais pas finir par perdre mon amour fou pour la lecture (si, si, au bout de cinq ans d'études littéraires c'est l'effet que ça me fait). J'ai fait de très belles découvertes par le biais de mes cours, je vous en parlerai d'ailleurs dans un prochain article, cependant je pense qu'il fallait que je retrouve en parallèle la lecture "loisir", celle qui n'est pas analytique - bien que je ne puisse plus m'empêcher de relever litotes et autres figures de style. J'ai commencé par lire La Passe-Miroir : les fiancés de l'hiver, de Christelle Dabos, dont je vous parlerai une fois que j'aurai lu les deux autres tomes, puis j'ai lu Le Pacte d'Emma de Nine Gorman...



Résumé

Dans ce roman, on suit le personnage d'Emma, atteinte d'une maladie neurodégénérative, qui atteint sa mémoire et va progressivement la priver de ses facultés. Elle décide donc de vivre la vie dont elle rêve, et part s'installer avec son frère à New-York. Elle va y passer un entretien, et rencontrer Andrew, qui dirige la grande Anderson Company. Cette rencontre en particulier va bouleverser le cours de sa vie. 


Mon avis


Tout d'abord, je ne suis pas utilisatrice de Wattpad, car le mode feuilletonnant, c'est pas trop mon truc. Je n'avais donc rien lu de ce roman avant de l'acheter. Je suis abonnée - comme beaucoup je pense - à la chaîne Youtube de Nine, et bien que je l'aime beaucoup, j'ai essayé de laisser cet aspect de côté, et de la considérer simplement comme l'auteur du roman. J'avoue que ce qui m'a attirée dans un premier temps, c'est la couverture. Je suis absolument fan du bleu choisi, et la silhouette qui se dessine est vraiment superbe. Pour ce qui est du résumé, je dois admettre que j'avais un peu peur, car je ne suis pas une grande adepte des romances vampiriques

J'ai toutefois mis ces à priori de côté, car je trouvais que l'idée du vampire avec lequel on pactise pour espérer guérir d'une maladie dégénérative m'a tout de même intriguée. J'y ai trouvé une forme d'originalité. Mais c'est à peu près tout... J'avais l'impression d'être dans un mélange de Fifty Shades of Grey - que je n'ai pourtant pas lu, mais dont j'ai vu la bande-annonce du film - Twilight, et Nos étoiles contraires. Certes, me direz-vous, j'aurais dû m'en douter en optant pour une romance vampirique. Mais j'ai été terriblement déçue de m'apercevoir qu'il n'y avait pas de véritable nouveauté dans le genre, que la mythologie du vampire n'était même pas si creusée que ça, et qu'on retombait bien vite dans les clichés habituels. On retrouve les ingrédients inévitables : le triangle amoureux, la meilleure amie un peu fêtarde qui pousse l'héroïne à se lâcher, le frère qui s'inquiète, et la jeune fille indécise, en prise avec la maladie. J'ai lu dans certaines critiques que l'écriture était fluide. Je veux bien le concéder, il est vite lu. Je lui reproche simplement un vocabulaire très simple - quoi qu'on ne lui demande pas d'être hyper châtié, vu le style - mais surtout des formules un peu toutes faites que l'on croise bien souvent. Je ne me suis pas attachée à cette héroïne, qui a pourtant le même âge que moi, mais dont je ne me suis pas sentie proche. J'ai levé les yeux au ciel plusieurs fois, face au schéma de la petite fille naïve et fragile offert par l'intrigue. 

Cependant, j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout. Parce que je me sentais illégitime de porter un jugement sans avoir terminé le livre, et parce que je voulais voir si je pouvais y trouver des rebondissements qui me feraient changer d'avis. Ça n'a pas été le cas, mais ce n'est que moyennement la faute du roman : je ne suis pas amatrice du genre, et probablement pas la cible de ce genre d'histoire. J'ai repensé à la jeune adolescente que j'étais il y a quelques temps, qui peut-être, y aurait trouvé un côté fascinant.

La fin cependant est bien conçue, ou du moins l'un des rebondissements qui la composent. Je ne pense pas lire la suite, mais je comprends qu'on puisse adhérer à ce genre de roman si on est adepte du genre. Il y a d'ailleurs plein de petites références de l'auteur à diverses oeuvres, littéraires ou musicales, du même style. 




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